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(le moov)”Bac Nord” : un journaliste irlandais remet en cause le message du film

 (le moov)”Bac Nord” : un journaliste irlandais remet en cause le message du film

Lors de la conférence de presse du film “Bac Nord” à Cannes, un journaliste irlandais a remis en cause le message délivré par le film.

Après avoir visionné le film Bac Nord (prévu pour le 18 août en salles) de Cédric Jimenez lors du Festival de Cannes, un journaliste irlandais a “ouvert” un débat sur l’impact qu’il pourrait avoir à quelques mois de l’élection présidentielle. Tout en reconnaissant avoir apprécié le film, “_Peut-être que je vais voter Marine Le Pen après ç_a” expliquait-il lors de la conférence de presse pour illustrer son malaise… 

“C’est une vision qu’on a toujours dans les médias français”

Bac Nord est un film choc que l’équipe revendique comme étant “basé sur une histoire vraie“. On y suit un groupe de policiers marseillais qui dépassent les limites pour améliorer les résultats dans les quartiers Nord de la cité phocéenne. Ces personnages incarnés par Gilles Lellouche, François Civil et Karim Leklou évoluent dans l’univers cliché du Marseille populaire : “Le film est super, mais il y a un problème, là. On est dans une année d’élection. Et j’étais gêné. Vraiment gêné. Et je n’étais pas le seul.” expliquait le spectateur irlandais.

C’est une vision qu’on a toujours dans les médias français : les zones où on ne peut pas passer, les zones hors de la civilisation, les zones où il faut réimposer la loi française” regrette le journaliste irlandais, “On est dans une année d’élection. Moi j’ai vu ça avec l’œil d’un étranger et je me dis : peut-être que je vais voter Le Pen après ça”. L’homme prend également le temps de préciser qu’il vient lui-même d’une cité et qu’il regrette de voir les habitants des quartiers être souvent déshumanisés au cinéma.

Son intervention commence à la 3ème minute de la conférence de presse :

Face à ce journaliste Irlandais, le réalisateur Cédric Jimenez se défend de faire le jeu du RN : “J’espère que Marine Le Pen ne va pas passer grâce à moi, ça m’emmerderait” répond t-il. Au contraire, j’ai essayé avec le film de raconter effectivement des zones qui ont de grandes difficultés. Qui peuvent paraître véritablement hostiles.__” reconnait le réal’,  “Mais je ne pense pas qu’il faut régler ça avec un vote radical comme Marine Le Pen, pas du tout.” 

Le réalisateur de La French a ensuite dénoncé le manque de moyens auquel doivent faire face nos forces de l’ordre : “le manque de moyens crée la colère__. Alors évidemment les policiers ont affaire à des dealers, à des délinquants et pas à l’ensemble de la population des quartiers Nord. C’est un point de vue, c’est un angle. Mais je ne pense pas que le film soit là pour dénoncer les zones de non droit et pour attiser la colère, au contraire”.

Le cinéma français, trop “cliché” ?

Ce n’est pas la première fois qu’on reproche à un film français d’être trop “cliché”. Souvenez vous, sur le titre Nuage sans fin, présent sur l’album Détournent de son sorti en septembre 1998, le grand Fabe rappait déjà ces rimes :

“la différence entre Spike Lee, Kassovitz et Richet, c’est que Spike Lee parle de ce qu’il est sans excès ; sans vous vexer, nos petits frères regardent vos films à succès, vous fantasmez sur noirs, arabes et jeunes de cité, incitez, excitez, mais existez-vous pour nous mettre la corde au cou ou pour résister ? Faudrait savoir, avoir de l’espoir c’est bien joli mais pousser les gens à la guerre, chars contre pierres, je trouve ça pourri !”

A méditer…

Ibrahima Diallo

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