Invité ce 28 juillet de l’émission Mirador de Fim Fm, le député Dr Koureissy Condé a été interrogé sur la question de la réconciliation nationale. Selon le président du parti Arena,  « c’est le président de la république qui doit véritablement ouvrir la main, c’est lui qui doit être le chef d’orchestre d’un processus de réconciliation inévitable.»

Evoquant la question du conflit ivoirien, il a établi une similarité avec celui de la Guinée : « Le dernier conflit est un conflit post-électoral comme la Guinée. Les conflits ont été caractérisés par la violence même si la densité et les dimensions ne sont pas les mêmes. Mais la violence est unique. Ensuite, les acteurs concernés trainent derrière eux des communautés ethniques et parareligieuses”.

Poursuivant, Dr Koureissy Condé a dénoncé “le manque de dialogue, et d’émotions par rapport à ce qui peut prévaloir aux conséquences posées. Donc dans le contexte guinéen, il faut un pas de décrispation et une volonté de décrispation affichée de la part d’Elhadj Cellou Dalein Diallo. Vous avez entendu le président Laurent Gbagbo répéter respectueusement et soigneusement Monsieur le président Alassane Ouattara demandant même la libération avec des mots bien choisis (…) ça, c’est du côté d’El hadj Cellou Dalein Diallo qui quand même doit afficher une volonté de décrispation. Du côté du président de la république, c’est lui qui a le soubassement, c’est lui qui a l’outil et les instruments. C’est le président de la république qui doit véritablement ouvrir la main, c’est lui qui doit être le chef d’orchestre d’un processus de réconciliation inévitable ».

La lenteur de la justice, un frein à la décrispation

L’invité de Fim Fm a déploré la lenteur de la justice guinéenne dans le traitement du dossier des prisonniers politiques. Ce qui, à ses yeux, constitue un frein à la décrispation de l’athmosphère politico-sociale. Dr Condé a invité le président Alpha Condé à se saisir personnellement de ce dossier.

« Moi, je crois que chacun des acteurs que ce soit l’exécutif, le médiateur de la République, le Conseil économique, social et environnemental, l’assemblée nationale doivent se saisir de cette situation de ce moment pour agir dans le sens de la décrispation afin que cette question des prisonniers politiques soit vidée compte tenue de la lenteur affichée, de la lenteur insoutenable de la justice pénale guinéenne. Par rapport à ce dossier, que le président de la république vide purement ce dossier par les moyens qui lui confère la constitution, les outils  qui lui confère la constitution et que la véritable renonciation puisse être engagée en Guinée. Je témoigne que ceci a été la parole du président de la république lorsque j’ai parlé pour la dernière fois avec lui sur les questions guinéennes », a-t-il affirmé.

A la question de savoir si des efforts doivent être fournis par les deux protagonistes, le député apporte des précisions :

« Mais tout à fait, le président Cellou Dalein Diallo n’a pas encore reconnu l’élection du président de la république, le professeur Alpha Condé. Ça, c’est un pas important et il doit considérer que lui et tous les autres acteurs sont porteurs d’un deuil de plus de 200 familles endeuillées”, a-t-il fait savoir.