l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

l'infos du monde de dernières minutes 7j/7

(observateurcontinental)Global Gateway: l’UE cherche à faire contrepoids à la Chine

 (observateurcontinental)Global Gateway: l’UE cherche à faire contrepoids à la Chine

L’Union européenne se prépare à entrer en confrontation globale avec la Chine et ses projets commerciaux, économiques et d’investissement. Bruxelles vise avant tout le projet de Pékin Nouvelle route de la soie (la ceinture et la route). L’UE a l’intention de lancer son propre projet Global Gateway pour lui faire contrepoids. 

Selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ce nouveau projet offre une chance à l’UE pour construire des relations de partenariat avec les pays à travers le monde. “Nous avons besoin d’investissements dans une infrastructure de qualité reliant les marchandises, les personnes et les services”, a-t-elle déclaré. Et d’ajouter qu’il est “insensé pour l’UE de construire une route idéale entre la mine de cuivre chinoise et le port”. Nous devons être plus intelligents quand il est question de ce genre d’investissements. Ursula von der Leyen a également souligné que le projet chinois de Nouvelle route de la soie avait été créé pour élargir l’influence stratégique de Pékin en créant une dépendance de dette. 

Dans cette confrontation commerciale et économique, l’UE peut compter sur le soutien des États-Unis, car leur stratégie est similaire. Mais cela soulève plusieurs questions. L’administration américaine actuelle, contrairement à son prédécesseur sous la présidence de Donald Trump, préfère des méthodes de pression militaro-politique sur la Chine. Comme en témoigne la récente annonce de la création de la triple alliance entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie (Aukus), qui a déjà suscité une réaction brutale de la France, qui a perdu un grand contrat sur la livraison de sous-marins aux Australiens. Selon Paris, les actions américaines dirigées contre la Chine portent atteinte à la solidarité euro-atlantique et à l’Otan. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré: “L’Otan a engagé une réflexion, à la demande du président de la République, sur ses fondamentaux. Il y aura au prochain sommet de l’Otan à Madrid l’aboutissement du nouveau concept stratégique. Bien évidemment, ce qui vient de se passer aura à voir avec cette définition.” 

Néanmoins, les principales difficultés pour l’Onu dans sa confrontation avec la Chine ne sont pas liées aux actions agressives des États-Unis ou du Royaume-Uni. Selon les informations disponibles, le nouveau projet Global Gateway se fixe pour objectif soit de doubler les systèmes de transport et d’infrastructure afin de créer de nouveaux itinéraires exempts du contrôle chinois, soit d’évincer le capital chinois des projets existants. 

Cependant, les deux options semblent peu plausibles compte tenu de la supériorité financière de la Chine et du handicap temporaire de la Nouvelle route de la soie. Son concept a été proclamé pour la première fois par le président chinois Xi Jinping en 2013, initialement destiné à créer et à moderniser l’infrastructure portuaire, côtière, ferroviaire et routière dans le vaste espace de l’Asie orientale, centrale et du Sud, de l’Europe et de l’Afrique. Et la mise en place des fondations pour cette initiative a commencé encore plus tôt, en 2005. 

Le vice-premier ministre chinois Zhang Gaoli a décrit, en 2015, les axes principaux du travail pour promouvoir la Nouvelle route de la soie, y incluant non seulement la construction de sites d’infrastructure, mais également la coopération dans les aspects tels que les finances, l’électricité, les technologies de l’information et de la communication, la coopération en matière de ressources humaines, scientifiques et techniques, le tourisme et les échanges sociaux. Ainsi, la Chine propose un ensemble de services allant bien au-delà de l’infrastructure physique qui peuvent être acceptés par d’autres pays intégralement ou partiellement. 

Il est évident dans cette situation que l’initiative présentée par la présidente de la Commission européenne pourrait en réalité devenir un facteur supplémentaire engendrant la division au sein même de l’UE, parce que plusieurs États européens sont étroitement liés dès à présent à la Chine sur le plan économique, commercial, financier et d’investissement, et ne peuvent pas simplement se permettre de rompre ces liens. “Évidemment, les Européens sont indignés de ne pas être pris au sérieux ni par les adversaires, tels que la Russie et la Chine, ni par les amis, tels que les États-Unis et l’Australie. Mais au lieu de se vexer de manière impuissante, il faut mieux se regarder honnêtement pour trouver les raisons de cela”, ironise à raison l’agence Bloomberg, rappelant que plusieurs États membres de l’UE “travaillent activement avec la Chine, leur plus grand partenaire commercial, par exemple l’Allemagne”.

houssainatou

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Related post