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(rfi)Assassinat de Dabo Boukari au Burkina: les rescapés témoignent

 (rfi)Assassinat de Dabo Boukari au Burkina: les rescapés témoignent

Au 2e jour du procès dans l’affaire de l’assassinat de Dabo Boukari, en mai 1990 par les gardes de la sécurité présidentielle, après l’interrogatoire du général Gibert Diendéré, poursuivi pour complicité d’arrestation illégale, de séquestration, de complicité de coups et blessures ayant entraîné la mort et recel de cadavre, les témoins ont été appelés à la barre.

Si la plupart des témoins affirment ne rien savoir sur les circonstances réelles de la mort de l’étudiant en 7e année de médecine, les rescapés ont livré leur témoignage. De leur arrestation, séquestration et transfert dans les casernes militaires pendant plusieurs mois, les détails sur la mort de leur camarade, qualifiée de « secret défense » ont été révélés.

Le 19 mai 1990 des soldats à bord d’un véhicule civil font le tour de certains quartiers de Ouagadougou, à la recherche des responsables de l’association des étudiants à l’origine d’une grève sur le campus. Devant le tribunal Aboubacar Coulibaly explique comment ils ont été conduits dans la caserne de la sécurité présidentielle.

« On nous avait mis dans le coffre d’un véhicule et amenés au sein du Conseil de l’entente. Quand on est arrivé, ils ont commencé à nous bastonner. Les uns tenaient des cordelettes, les autres des branches cassées. Moi, lorsqu’on me bastonnait, Dabo était arrosée à l’aide d’un tuyau relié à un robinet et lorsque c’était le tour de Dabo, moi on m’arrosait. »

Après son décès, le corps de Dabo Boukari est transporté clandestinement dans la nuit pour son inhumation. Ses autres camarades, témoins de la scène sont transférés dans une caserne militaire à une centaine de kilomètres. Sansan Kambou

« Parce que nous étions des témoins gênants, il était impossible que les étudiants qui avaient été arrêtés avec Dabo soient toujours avec les autres étudiants dehors. C’est à cause de cela que nous avons été transféré là où nous avons séjourné plus de cinq mois. On nous a dit simplement : “il faut la fermer !” »

Selon ces témoins, les rescapés ont été libérés avec comme consigne, de ne pas dire un seul mot sur ce qu’ils ont vécu durant leur détention, au risque de subir le même sort

houssainatou

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