Partis rencontrés leurs clients incarcérés à la prison centrale de Conakry, en compagnie d’un huissier de justice, les avocats des cadres de l’UFDG et activistes du FNDC arrêtés en marge de l’élection présidentielle d’octobre 2020 se sont vus refuser l’accès à l’intérieur de la prison. Pourtant, leur arrivée à la Maison centrale avait coïncidé à celle du directeur de l’administration pénitentiaire.
Après plusieurs tentatives sans succès, Me Amadou Diallo et ses confrères Salifou Béavogui et Alseny Aïssata Diallo se sont résignés à quitter le lieu. « Aucun motif ne nous a été signalé », a indiqué Me Amadou Diallo. Pour lui, ce refus constitue une atteinte grave à l’Etat de droit, une atteinte grave aux droits fondamentaux de nos clients et même une atteinte grave à l’exercice de la profession d’avocat. « Le régisseur est au courant de notre présence ici et même le directeur de l’administration pénitentiaire est venu nous trouver. Ils savent que nous sommes là, mais ils ne nous ont pas permis d’accéder à nos clients. Et cela est une violation des droits de nos clients. Puisque, même un détenu qui doit être exécuté a droit à la présence de son avocat », a dénoncé l’avocat.
En quittant la Maison centrale, les avocats ont indiqué vouloir rendre compte au conseil de l’ordre des avocats.
Face à la presse, l’occasion était aussi pour Me Amadou Diallo de préciser qu’il n’a jamais été question pour le pool d’avocats de se retirer de la défense de ses clients. « Nous restons et demeurons avocats de nos clients qui sont ici à la Maison centrale. Nous avons tout simplement suspendu notre participation à l’interrogatoire de nos clients parce que nous avons constaté qu’un certain nombre de règles pertinentes du Code de procédure pénale n’ont pas été respectées », a-t-il dit.